Quelles pratiques et technologies adopter pour réduire l'empreinte carbone de vos interventions terrain ?
Aujourd'hui, alors que le réchauffement climatique est devenu une menace pour notre présent et notre avenir à tous, il devient urgent que chacun fasse en sorte de minimiser son impact sur l'environnement. Si à titre personnel, des gestes simples peuvent contribuer à la préservation de la planète, il est également possible d'agir à plus grande échelle pour essayer de changer la donne. Vous êtes une PME dans les domaines du dépannage, du chauffage, de la climatisation, de la plomberie ou autre et souhaitez contribuer à la préservation de l'environnement ? Vous souhaitez ou êtes appelé à réduire votre empreinte carbone pour capter plus de clients ou vous imposer sur des marchés de plus en plus exigeants et plus sensibles aux questions écologiques ? Vous souhaitez savoir comment y arriver ? Dans ce qui suit, nous tâcherons de vous éclairer au sujet de l'empreinte carbone, du développement durable et des pratiques et technologies qui vous permettront de minimiser votre impact sur la planète.
1. L'empreinte carbone dans le domaine des interventions terrain
L'empreinte carbone est un indicateur servant à mesurer l'impact d'une activité sur l'environnement, et en particulier la quantité de gaz à effet de serre relâchée dans l'atmosphère par cette activité. L'empreinte carbone s'applique aussi bien à une personne (selon son mode de vie), qu'aux ménages, aux entreprises (selon leurs activités), à un territoire, ou encore à des produits.
Dans un souci de simplicité et d'homogénéisation, on utilise pour tous les gaz à effet de serre (GES) une seule norme rapportée au CO2. L'empreinte carbone est donc exprimée en dioxyde de carbone équivalent ou CO2e.
« Empreinte carbone » étant un terme générique concernant aussi bien les particuliers que les entreprises, on utilise plutôt, dans le cas d'une entreprise, le terme de Bilan Carbone, un outil de comptabilisation permettant de mesurer l'ensemble des émissions, directes et indirectes, de GES.
- Le transport et la logistique : les déplacements des équipes, des matériaux et des équipements vers et depuis le site d'intervention contribuent à une part importante des émissions de GES. L'utilisation de véhicules non optimisés augmente l'empreinte carbone de votre activité.
- Les matériaux et les ressources : le choix des matériaux est aussi primordial. L'extraction, la production et le transport de matériaux peuvent générer des quantités significatives d'émissions.
- La consommation énergétique : les machines et les outils utilisés sur le terrain consomment souvent beaucoup d'énergie, surtout s'ils ne sont pas efficaces ou s'ils utilisent des sources d'énergie non renouvelables.
Pour réduire le bilan carbone de votre activité, de nombreuses procédures peuvent être mises en place. L'ISO, l'Organisation Internationale de Normalisation, instaure d'ailleurs des normes afin de fournir aux entreprises soucieuses de gérer les impacts environnementaux de leurs activités, le cadre pour le faire de manière efficace et cohérente. Parmi les principales normes sur la RSE et l'écoresponsabilité en entreprise, on peut citer :
- ISO 14000 : management environnemental : elle définit les meilleures pratiques en termes de management environnemental dans le but de dresser un cadre qui permet aux entreprises de mettre en place et d'appliquer un système efficace de management environnemental. Il existe des sous-familles au sein de cette norme, permettant de choisir des actions prioritaires, en fonction des objectifs de l'entreprise, telle que la sous-famille ISO 1406X qui concerne l'économie neutre en carbone.
- ISO 50001 : performance énergétique : cette norme propose un cadre conceptuel en matière de gestion de l'énergie. Son but est d'aider les entreprises à améliorer leurs performances énergétiques.
- ISO 26000 : responsabilité sociale des entreprises (RSE) : elle établit les principes et lignes directrices en matière de RSE. La norme a pour vocation d'aider les entreprises à intégrer la RSE dans leur fonctionnement quotidien afin de contribuer au développement durable.
2. Quelques exemples de pratiques écoresponsables à adopter sur le terrain (pratiques à appliquer sur le terrain)
Lorsque vous prenez la décision de réduire l'empreinte carbone de votre activité, vous devez commencer tout d'abord par impliquer et sensibiliser vos collaborateurs afin qu'ils soient bien conscients de l'utilité des nouvelles procédures mises en place. L'organisation de sessions de formation et de sensibilisation sur des pratiques durables permettra de créer une culture d'entreprise écoresponsable. De cette manière, chaque membre comprendra l'importance de la réduction des émissions et sera armé d'outils pratiques pour y participer.
- Collecter les déchets.
- Trier et séparer les déchets pour récupérer les matériaux recyclables et réduire la quantité de déchets destinés à l'élimination.
- Recycler les matériaux recyclables (tels que le plastique, le papier, le verre…) et réutiliser les objets et emballages afin de réduire la demande en nouvelles ressources.
- Valorisation Énergétique : convertir les déchets non recyclables en énergie (chaleur ou électricité).
- Éliminer les déchets dangereux, tels que les produits chimiques toxiques et les matériaux radioactifs, afin d'éviter les risques pour la santé humaine et l'environnement.
La valorisation des déchets permet de réduire leur impact carbone par rapport à un traitement sans valorisation. D'autre part, assurez-vous que les consignes de tri sont affichées et claires et choisissez un prestataire de collecte fiable et engagé dans l'environnement.
D'autre part, la réduction de votre impact peut aussi se faire par l'utilisation de matériaux et de produits durables et écologiques. Optez pour des matériaux locaux et renouvelables et privilégiez ceux ayant une empreinte carbone faible. Privilégier les produits labellisés sera aussi une excellente manière de soutenir des pratiques commerciales responsables.
Enfin, focalisez-vous sur l'optimisation des déplacements de vos techniciens. En effet, une bonne planification est la clé dans la réduction de l'empreinte carbone. L'utilisation d'outils numériques pour planifier vos interventions permettra d'optimiser les déplacements, d'améliorer l'efficacité et de réduire les temps d'arrêt. Des logiciels de gestion des opérations peuvent coordonner les tâches des équipes sur le terrain, minimisant ainsi les trajets inutiles.
3. La technologie au service de l'environnement (pratiques à appliquer dans l'entreprise en général)
De nombreuses options s'offrent à vous si vous souhaitez que votre entreprise ait un impact minime sur l'environnement. Vous pouvez, par exemple, adopter des sources d'énergie renouvelable pour alimenter vos opérations, notamment en installant des panneaux solaires sur vos locaux commerciaux, ou encore opter pour un fournisseur d'électricité verte. Vous pouvez aussi, pour réduire votre consommation énergétique, installer des équipements économes ou des logiciels de gestion intelligente de l'énergie.
Comme nous l'avions mentionné plus haut, tous les déplacements nécessaires à votre activité entraînent des émissions de CO2. Pour y remédier, ou du moins minimiser votre impact, favorisez des pratiques de transport écologiques en utilisant des voitures électriques ou en encourageant le télétravail pour vos collaborateurs fixes. Des infrastructures de recharge solaires peuvent également être mises en place sur les sites d'intervention afin d'améliorer l'autonomie énergétique de vos véhicules, tout en intégrant une approche durable.
Autre solution prometteuse que vous pouvez privilégier : l'utilisation de drones pour réaliser vos missions de surveillance et d'intervention. Ces appareils, grâce à leur capacité à se rendre dans des zones difficiles d'accès, permettent de limiter les déplacements en véhicule tout en optimisant les processus. En outre, l'intégration de l'intelligence artificielle avec des logiciels de gestion des ressources facilite la planification des interventions, réduisant ainsi les trajets inutiles et les consommations de carburant.
Vous pouvez également utiliser des logiciels de gestion de projet et de maintenance préventive permettant de planifier efficacement les interventions. TASHY en est l'exemple parfait ! Cette solution ergonomique permet de tout gérer (ordre de mission, consultation de stock, signature/ validation du client…), et notamment d'optimiser les itinéraires en prenant en compte les critères les plus essentiels : affichage du meilleur itinéraire pour l'intervenant, regroupement de plusieurs tâches pour intervention sur une même zone, suivi du stock pour être parfaitement équipé une fois sur le site d'intervention… Toutes ces options font que chaque déplacement aboutit à la réalisation de toutes les interventions possibles en un temps limité, avec le minimum de ressources.
Par ailleurs, les données collectées lors de vos interventions terrain, anciennes et actuelles, peuvent être traitées par l'Intelligence Artificielle dans le but d'optimiser les flux de travail et rendre ainsi vos interventions plus efficaces et plus durables !
La technologie IdO, pilotée par l'Internet des objets, peut également être un atout de taille. Cette technologie permettra à vos techniciens de superviser les appareils à distance et d'identifier tout besoin de réparation ou d'entretien. Maintenir de manière proactive la santé de ces appareils contribue à réduire le risque de leur immobilisation et par la même occasion, les visites d'entretien répétées.
Enfin, la Réalité Augmentée (RA) a elle aussi transformé le travail sur terrain. L'utilisation de logiciels de gestion des interventions de terrain dotés de fonctionnalités de RA permet aux intervenants de superposer des instructions visuelles directement dans leur environnement. Ils deviennent ainsi capables de réussir des tâches difficiles dès la 1ère intervention. La RA peut aussi être utilisée par les clients afin qu'ils puissent résoudre eux-mêmes certains problèmes et ainsi éviter aux techniciens de se rendre sur place.
4. Des géants industriels engagés pour le développement durable
Apple, le géant américain des produits électroniques grand public, des ordinateurs personnels et des logiciels, a de son côté opté pour 100 % d'énergies renouvelables. En effet, tous ses sites partout dans le monde sont alimentés à 100 % par de l'énergie propre et ce depuis 2018 : magasins, bureaux, centres de données, sites en colocation dans 43 pays, y compris les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et l'Inde… absolument tous ces sites utilisent une énergie verte !
De plus, depuis 2023, plus de 250 fournisseurs à travers 28 pays se sont engagés à utiliser 100 % d'énergie renouvelable pour leur production Apple d'ici 2030. La firme a atteint la neutralité carbone pour ses émissions au niveau mondial et mise sur des outils innovants pour progresser vers son objectif ambitieux d'atteindre, en 2030, la neutralité carbone pour l'ensemble de ses produits.
Schneider Electric s'est, quant à lui, donné pour mission de créer un Impact en permettant à chacun de tirer le meilleur de son énergie et de ses ressources dans le but de concilier progrès et développement durable pour tous. La firme privilégie notamment la performance durable et ce dès la conception. En effet, grâce à son label Green PremiumTM et à son programme EcoDesign WayTM, Schneider Electric continue de réduire la quantité de matériaux dans ses produits et à augmenter les performances de ses produits, services et solutions afin d'améliorer son empreinte environnementale de bout en bout.
Schneider Electric a par ailleurs lancé une fondation ayant pour mission d'acculturer, de sensibiliser et de former professionnellement les communautés de plus de 75 pays.
Le géant mondial de l'énergie s'engage sur le long terme dans des communautés grâce à plus de 400 missions par an et 130 délégués à travers la planète. Schneider Electric a alloué un budget de 4 millions à sa fondation pour promouvoir le développement durable et former des populations qui ont besoin d'électricité.
Parmi ses objectifs d'ici 2025, l'entreprise souhaite augmenter les revenus verts à 80 %, réduire de 50 % les émissions de CO2 provenant des activités des 1 000 principaux fournisseurs, fournir de l'électricité verte à 50 millions de personnes et former 1 million de personnes défavorisées à la gestion de l'énergie.